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Frapper la Russie en profondeur avec des armes Made in USA ? "Il n'existe pas de sanctuaires", lance l'émissaire américain pour l'Ukraine
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/09/2025 à 12:36

Ces déclarations s'inscrivent dans un changement de ton significatif de l'administration Trump vis-à-vis du conflit depuis quelques jours.

Volodymyr Zelensky et Keith Kellogg, à Kiev, le 20 février 2025 ( AFP / SERGEI SUPINSKY )

Volodymyr Zelensky et Keith Kellogg, à Kiev, le 20 février 2025 ( AFP / SERGEI SUPINSKY )

Après la volte-face verbale de Donald Trump sur le déroulement de la guerre en Ukraine et les déboires du "tigre de papier" russe, l'émissaire américain Keith Kellogg a affirmé que des frappes en profondeur de Kiev contre la Russie avec des armes américaines ne sont pas à exclure.

La piste des Tomahawk

Interrogé pour savoir si le président Donald Trump avait autorisé l'Ukraine à utiliser des missiles longue portée contre la Russie, Keith Kellogg a répondu en compilant les déclarations des figures de proue de l'appareil d'Etat américain : "En lisant ce que (Donald Trump) a dit, ce que le vice-président (JD) Vance a dit et ce que le secrétaire d'État (Marco) Rubio a dit, la réponse est oui". "Utilisez la capacité de frapper en profondeur. Il n'existe pas de sanctuaires", a poursuivi Keith Kellogg, dans cet entretien à Fox News , diffusé dimanche 28 septembre.

Interrogé sur la même chaîne, le vice-président JD Vance a indiqué que Washington envisageait aussi de vendre aux Européens des missiles Tomahawk à longue portée pour les livrer à l'Ukraine. "Comme le président (Trump) l'a dit, nous y réfléchissons", a dit M. Vance, en précisant que Washington examinait "un certain nombre de demandes des Européens". Le président prendra "la décision finale" dans "l'intérêt supérieur des États-Unis", a-t-il ajouté.

Moscou a de son côté minimisé lundi ces déclarations. "Il n'y a pas de panacée capable de changer la situation sur le front pour le régime de Kiev. Il n'y a pas d'arme magique. Que ce soit les Tomahawks ou d'autres missiles, ils ne peuvent rien changer", a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un point de presse à Moscou.

L'Ukraine a t-elle retrouvé des "cartes en main" aux yeux de l'administration américaine?

La semaine dernière, Donald Trump avait jugé que Kiev pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie, après avoir assuré pendant des mois que l'Ukraine devrait, au contraire, probablement céder des territoires. Le vice-président américain JD Vance a déclaré de son côté que Donald Trump était de plus en plus "impatient" vis-à-vis de Moscou, tandis que le secrétaire d'État Marco Rubio a exhorté son homologue russe Sergueï Lavrov à arrêter la "tuerie" en Ukraine.

Après avoir privilégié le dialogue avec Vladimir Poutine et parfois rudoyé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, Donald Trump a récemment comparé la Russie à un " tigre de papier" militaire. Ce revirement, qui en reste pour l'heure largement au stade des déclarations, tranche avec la joute verbale du bureau ovale en février dernier, dans laquelle il avait lancé à Volodymyr Zelensky qu'il "n'avait pas les cartes en main" dans ce conflit déclenché en 2022 par l'invasion russe.

Au cours du week-end, une nouvelle attaque massive de centaines de drones et missiles russes contre l'Ukraine a fait dimanche au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans, et plus de 80 blessés à travers le pays. Cette vague de bombardements, qui a duré 12 heures selon Kiev, survient après l'avertissement de Moscou aux puissances de l'Otan contre toute réaction aux incursions russes présumées ces derniers jours dans leur espace aérien.

11 commentaires

  • 18:04

    aerosp pendant la période que vous citez, les armes russes etait d'origne US oupps


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